vendredi 5 octobre 2018

45 ème jour - Campo Ligure

Toleto - Campo Ligure - 29 kms - 8h45.


Cette nuit, devant me lever pour certaines commodités, j'ai pu admirer le beau ciel étoilé se dégageant de la la couverture forestière environnante. 

C'est connu à Toleto, tu te lèves tôt. Mon départ se fait donc dès le lever du jour, à 7h15.




Lui, le soleil, attendra encore une heure avant de pointer le bout de ses rayons et me réchauffer enfin. Ce matin j'ai pris la précaution de mettre la polaire, car j'aborde la montagne pour évoluer entre 600 et 900 m. Les villages ou hameaux se font de plus en plus rares. Celui d'Obicella, je le contourne 2h30 après mon départ pour franchir la rivière l'Orba. 






Je la suis jusqu'à Tiglieto pour la franchir à nouveau sur un pont romain. 






C'est bientôt l'heure de ma pause déjeuner,  après 6 h de marche, je veux d'abord reprendre de l'altitude,  pour avoir une vue sur ce que les gens de la région appellent " la mer de montagnes".




Le paysage change à nouveau. La petitesse de la végétation démontre une difficulté pour résister aux conditions climatiques de la région. Très chaudes en été et très froides en hiver. Ce sont des montagnes arides. Ceci dit,  moi aussi je suis à rides, mais je n'en fait pas une montagne. 





Un pèlerin figé comme un caillou semble me regarder passer, béa. Ah non c'est le balisage que je dois suivre sur ce chemin qui me conduit en 3h30 à Campo Ligure , terme de mon étape du jour.







Et comme son nom le laisse entendre, je viens de changer de région en descendant vers cette ville. Je suis passé du Piémont à la Ligurie. 







Cumul:  930 kms

44 ème jour - Toleto

Montabone - Toleto - 26 kms - 7h


Petit-déjeuner à 8h. Le soleil est toujours au rendez-vous, petit bémol, la brume de chaleur, chargée d'humidité, nous enveloppe. 




Cela donne au relief un charme particulier à la David Hamilton.




Les ombres des villages émergent de cette brume reflétant le calme ambiant de ces vallons que je sillonne. Et cette ombre c'est mon premier village du matin. Terzo.  Avec 900 habitants et sa tour datant du XIV ème siècle,  je ne vais pas tarder à le traverser.



Mais c'est sans compter sur une rencontre fortuite. Une dame, sur le pas de sa porte, m'interpelle et me demande si je veux un café. Ne jamais refuser. Elle me propose même de rentrer. Surprise en entrant je m'aperçois que je suis dans un salon de coiffure. Une chaise et la discussion commence avec toutes ces dames. Je dois les laisser se faire une beauté à ces dames et après la photo souvenir je repars, très heureux de cette chaleureuse rencontre.




Je suis à deux pas d'Aqui Terme et en sortant de cette grosse ville je pénétre en sous-bois par un petit sentier très raide, pour aller à mon prochain arrêt Grognardo, pour ma pause déjeuner. Un champ mi-ombre, mi-soleil fait très bien l'affaire, car j'ai de nouveau un point de vue.



14 h, après avoir mangé en dessert mes châtaignes cuites la veille (pratiquement plus de vignes, hélas) je prends mes bâtons pour poursuivre. 

Cet après-midi, le décor change. Par un chemin en forêt de châtaigniers, de chênes et d'acacias, je me rends tout d'abord à Morbello.




Attention "gai 'cor !", je dois franchir à gué un ruisseau pour entamer une très longue montée qui aboutit à Toleto.  Hameau à    600 m d'altitude, isolé de tout (téléphone, commerce,  voie de communication) .






Un premier indice m'indique que je ne devrais pas tarder à arriver, je croise un habitant qui fait la causette avec moi et me félicite pour mon chemin réalisé et bien du courage pour aller jusqu'à Assisi. 

Deuxième indice, je dépasse un terrain de foot, en pleine forêt, surprenant, puis le cimetière.  Je ne dois plus être très loin, quand j'entends sonner les cloches du village qui annoncent ma venue.Il est 16 h.





J'y suis et juste en face de moi la confraternita Di San Giacomo où je suis hébergé.

Comment faire pour prévenir Matéo Walter de mon arrivée ?(pas de téléphone - zone blanche). Toutes les maisons sont fermées. Attendre qu'un villageois aperçoive ma présence et qu'il veuille bien appeler Matéo. Chose faite dans les 10 mn.

Il vient donc m'ouvrir les portes de la Confraternita. Hébergement sommaire, le point d'eau n'est pas au fond du jardin, mais je dois traverser la place du hameau pour aller aux toilettes ou prendre ma douche, chaude s'il vous plaît. 




Ce soir, pour m'occuper, ne pouvant remplir mon blog, soirée télévision. Bon je n'ai qu'une chaîne,  sans aucun son, reportage sur Lourdes mais l'image semble bloquée.



Cette nuit San Giacomo veillera sur moi.




Cumul:  901 kms