mercredi 24 octobre 2018

64 ème jour - Quota

Sant'Agata - Quota - 30 kms - 10h.

La pleine lune brille ce matin quand je me réveille. Mais le temps de me lever et elle s'évanouit dans les nuages.

Avant de partir, je révise bien mon topo-guide,  comme si j'avais une récitation écrite d'un examen blanc.

" passer un premier pont et avant un 2ème pont et l'hôtel Archimede,  prendre à droite un sentier qui monte. "



Ce chemin va m'emmener par la forêt au refuge de Cascina Vecchia à 1015 m d'altitude, situé tout là haut sur la montagne.



Tout le monde connaît le principe d'Archimede. Tout corps plongé dans l'incertitude, fait des pas en trop. Je vois bien ce qui est pour moi le premier pont, je poursuis puis je réfléchis et me dis c'est bizarre Archimede est juste après le pont.  Je fais quelques dizaines de mètres, puis m'arrête net pour ressortir le topo-guide. En fin de compte, ce que je viens de passer c'est le 2eme pont. Demi-tour. En revenant sur mes pas, je vois bien le sentier. 





Une petite halte, après deux heures de montée et je poursuis mon ascension en passant dans le Parc de San Antonio, en flanc de montagne vers le sommet à la Croce al Cardeto (1348 m).









A partir de là, ce n'est que du bonheur car je parcours près de 8 kms de crêtes avec vue sur les deux vallées. Comme j'aime à dire ces crêtes ne sont peut-être pas bretonnes mais elles sont bonnes.






A mi-parcours une pause déjeuner s'impose dans ce magnifique restaurant avec vue panoramique à 360 degrés. 




Comme tout a une fin, il est 14 h 30, j'entame une longue descente de 3 heures en forêt. Ici, en raison de l'altitude, les arbres sont déjà complètement dénudés. Aussi je marche sur des épaisseurs impressionnantes de feuilles mortes. Par moment, je m'enfonce dans 40 cm de feuilles. Je redouble de vigilance,  car dessous  je ne vois pas si il y a un trou ou bien une grosse pierre, risquant à tout moment de me faire trébucher ou de me tordre la cheville. 







Plus qu'une centaine de mètres avant d'arriver au hameau de Quota et pourtant je ne le vois pas.  D'un seul coup surgit d'on ne sait où ce hameau perché à 640 m. Je descends ses minuscules ruelles pour trouver l'alimentari où m'attendent Luigi et Frédérica.





Luigi parle très bien le français, pas étonnant puisqu'il est né à Commercy,  là où j'ai fait mon service militaire. Nous en avons discuté assez longuement, en m'offrant bien gentillement un café. Puis il me met à disposition la salle communale avec un lit de camp et une cuisine. Je peux donc prendre un chocolat bien chaud et faire chauffer mon potage.



Pas de douche, mais de l'eau chaude, le confort après cette bonne journée de marche.


Cumul:  1405 kms